E​​-​​folia of Spain 2

Ce second titre de la série « E-folia of Spain » est la version longue du titre édité précédemment, la recomposition électronique du Fandango de Domenico Scarlatti, datant de la fin du XVIIIe siècle. Le manuscrit de la partition originale de cet unique fandango dans l’oeuvre de Scarlatti, fut retrouvée en 1984, et considéré incomplet (fr.wikipedia.org/wiki/Fandango_(Scarlatti)). Cette version longue ici, est la retranscription de l’interprétation qu’en a faite Genoveva Galvez (la claveciniste espagnole à l’origine de l’impulsion nouvelle donnée au clavecin en Espagne au XXe siècle fr.wikipedia.org/wiki/Genoveva_Gálvez ) dont on peut entendre un enregistrement dans le CD « D. Scarlatti/Fandango » (produit en 1984 par Discos Ensayo – Barcelona, ENY-CD-3422), où il est indiqué dans les notes que « La caractéristique la plus marquante des fandangos est l’absence totale de cadences, au point que cette œuvre manque même de la cadence finale. Pour cette raison, nous avons pensé qu’il était opportun d’ajouter cinq mesures et de conclure la série d’épisodes qui s’enchaînent sans fin. ». 
Ici le tempo, plus lent, reste le même sur toute la durée, mais il semble insister, en lui donnant toute son ampleur, dans l’aspect lancinant et obstiné de la composition. Les variations de timbres synthétiques, restreintes, permettent alors une coloration pouvant évoquer – bien que les origines du Fandango soient plutôt portugaises (mais je n’ai jamais été au Portugal) – la rudesse des paysages d’Espagne écrasés d’une chaleur sensuelle, contrastée avec la pénombre fraîche de ses églises baroques, surchargées de représentations étincelantes de corps suppliciés. 

This second title of the « E-folia of Spain » series is the long version of the previously published title, the electronic recomposition of Domenico Scarlatti’s Fandango, dating from the end of the 18th century. The manuscript of the original score of this unique fandango in Scarlatti’s work, was found in 1984, and considered incomplete (fr.wikipedia.org/wiki/Fandango_(Scarlatti)). This long version here is the transcription of the interpretation made by Genoveva Galvez (the Spanish harpsichordist at the origin of the new impetus given to the harpsichord in Spain in the 20th century es.wikipedia.org/wiki/Genoveva_Gálvez ), a recording of which can be heard on the CD « D. Scarlatti / Fandango » (produced in 1984 by Discos Ensayo – Barcelona, ​​ENY-CD-3422), where it is stated in the notes that « The most outstanding characteristic of fandangos is the total absence of cadences, to the point that this work even lacks the final cadence. Because of this, we thought it opportune to add five bars and bring to conclusion the series of episodes that were linked together without end. « . 
Here the tempo, slower, remains the same throughout, but it seems to insist, giving it all its fullness, in the haunting and stubborn aspect of the composition. The variations of synthetic timbres, restricted, then allow a coloring which can evoke – although the origins of Fandango are rather Portuguese (but I have never been to Portugal) – the harshness of the landscapes of Spain crushed by a sensual heat, contrasted with the cool half-light of its baroque churches, overcrowded with sparkling representations of tortured bodies. 


https://blondy.bandcamp.com/track/dis-ta-gr-ce-quen-feu-dans-leau-extended-edit

https://www.youtube.com/watch?v=F-6LrQRVTeM


Après l’anthropologue Philippe Descola pour le précédent titre, voici à nouveau au sujet de l’incarnation, un extrait d’une interview de l’artiste et compositrice Chris Korda, pour le magazine Tracks de la chaîne de télé Arte le 19 janvier 2020. Après que le commentaire a précisé qu’elle s’est assumée pleinement en tant que travesti à partir de 1991 – « un changement de cap radical qui va bouleverser sa vie » – celle-ci déclare (à partir de à 4’34’’) :
« Ce qui est sûr, c’est qu’en 1990, j’étais vraiment coincée. J’aimais pas trop ma vie, je me sentais un peu ringarde. Et j’étais tout à fait ordinaire. Je me levais tous les matins, je prenais l’autoroute et allais au boulot. Je me suis toujours sentie mal à l’aise avec ça. Je ne suis pas une banlieusarde de base et je refusais d’en devenir une. Je sentais ma décadence et mon artiste intérieure lutter pour s’exprimer. Et cette transition drastique que j’ai traversée était nécessaire. Ainsi je suis devenue une artiste. »

https://www.arte.tv/fr/videos/094830-000-A/chris-korda-save-the-planet-kill-yourself-tracks/

https://www.chriskorda.com

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